Il est des instants
que l’on ne peut jamais oublier —
des instants où le sacré
et le beau se croisent
dans une harmonie parfaite.
C’était la fin d’après-midi,
un peu après seize heures.
Je me rendais à l’école
pour retrouver ma fille, Tiffany
vêtue de mon manteau rouge
Givenchy et chaussée de mes
escarpins Louboutin —
une scène devenue le rituel
silencieux de mes jours.
Et pourtant, ce jour-là,
quelque chose était différent.
J’ai soudain eu le désir
d’écouter
The Harmonious Blacksmith.
Sous le ciel de Paris,
la mélodie, habitée par l’esprit
du pianiste, s’est unie au rythme
de mes pas — et je me suis
retrouvée enveloppée
par l’ordre invisible de l’univers.
À cet instant,
mon âme fut saisie
par la beauté de l’alignement
parfait — là où la musique,
le mouvement et le silence
respiraient à l’unisson.
Puis, doucement,
un courriel est arrivé.
En le lisant,
j’ai ressenti ce qui ne
se voit pas —
un monde qui existe
au-delà du regard,
un miracle que seul le cœur
peut percevoir par intuition.
C’est alors que j’ai compris :
c’était l’Art du Silence.
Un monde où les mots
deviennent superflus.
Un royaume où la
vraie beauté s’exprime
non par la voix
mais par la vibration.
À ce moment précis,
je me suis vue aligner
doucement cette révélation
avec la philosophie
des talons hauts.
Car ce que je désire
transmettre
n’a jamais été seulement
l’art de marcher.
C’est ce mystère même —
cette beauté sacrée
qui vit entre chaque souffle,
chaque geste,
chaque battement d’élégance.
« L’art commence là où les mots s’arrêtent. »
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