Avant de rencontrer
Christian Louboutin,
je ne comprenais pas vraiment
ces femmes qui investissaient
dans des escarpins de luxe.
À vrai dire, les chaussures
ne m’intéressaient pas ;
je croyais qu’elles se ressemblaient
toutes.
Et pourtant, ma vie a changé
le jour où j’ai glissé mon pied
dans une paire de Louboutin —
une œuvre d’art à part entière.
Je me souviens de ce premier achat :
un escarpin So Kate, rose cyclamen
sans plateforme, d’une pureté absolue.
Submergée de joie,
je quittai la boutique en les portant
aussitôt, et, faute de moyens, je rentrai
chez moi en bus.
Dans ce trajet, j’appris une première
leçon : la beauté peut être exigeante.
C’était il y a treize ans.
Ce que j’ai compris depuis
c’est qu’un miracle se produit
lorsque l’esprit de la création de
Louboutin entre en résonance avec
notre propre esprit.
Alors, la chaussure épouse le corps,
comme si elle avait été conçue pour lui.
Ce n’est jamais la faute du soulier ;
tout dépend de la manière
dont notre cœur s’ouvre à son génie.
Quand j’ai chaussé pour la première
fois un Louboutin, j’ai ressenti une
onde, une énergie presque électrique —
celle d’une puissance sacrée.
Marcher avec cette énergie exige
que ma fréquence intérieure s’élève,
qu’elle se purifie pour atteindre
la beauté et l’art véritables.
Car les talons de Christian Louboutin
incarnent littéralement l’esthétique
de Paris : une élégance née de la terre,
du souffle des pierres et de la
philosophie du beau transmise
de génération en génération.
Cette flamme, Monsieur Louboutin
l’a concentrée dans chaque ligne,
chaque courbe, chaque nuance de rouge.
Je le respecte profondément,
hier comme aujourd’hui.
Ce qui distingue ses créations
ne peut se comprendre que par celles
qui les portent ;
c’est un langage au-delà des mots.
Mon enseignement du cours de
marche en talons s’inspire de cette
même révérence : transmettre
la manière de se mouvoir avec
élégance, de porter le sacré du geste.
Je ne possède d’ailleurs
que des talons Christian Louboutin —
non par ostentation
mais parce qu’aucune autre
chaussure ne résonne avec mon âme.
Ils sont, pour moi,
les seuls souliers vraiment vivants,
vibrants d’art et de grâce.
J’ose le dire :
je n’ai jamais vu personne
où que ce soit dans le monde
marcher en révélant la beauté
de ces œuvres avec une telle intensité.
La technique du pas,
l’art de vivre à Paris
et le respect envers leur créateur —
tout cela forme un même ensemble :
non pas une adoration
mais l’union parfaite de
l’autonomie et de l’art.
Depuis quatorze ans,
des femmes venues de quatorze
pays à travers le monde
viennent frapper à ma porte.
Même celles qui ne peuvent
pas encore porter les talons Louboutin
apprennent à marcher sans douleur —
à vivre dans la santé, la grâce
et l’élégance réunies.
Car “marcher en talons”
est le seul art universel des femmes :
il transcende les âges, les milieux
les expériences et les frontières.
Je poursuivrai cette réflexion
dans le prochain chapitre de cette série.
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